La Ferme Losseau

Description
Depuis tout jeune, la passion de l'agriculture coule dans les veines de Charles Losseau. Dès l’âge de trois ans, issu du milieu agricole, il savait déjà qu’il voulait en faire son métier. Pour preuve, pendant son enfance, il donnait régulièrement un coup de main dans une ferme voisine. Après avoir suivi des études en sylviculture et environnement à Ath, il débute sa carrière dans la gestion forestière avant de reprendre des terres familiales en 2009 et de se lancer pleinement dans l’aventure agricole.
Sans matériel au départ, Charles loue celui d’une ferme voisine et travaille de façon très conventionnelle. Petit à petit, il investit dans du matériel. Mais surtout, en regardant des vidéos parlant d'agroécologie, il prend conscience qu'il peut faire évoluer ses pratiques. Il se lance alors dans des couverts végétaux qu'il améliore progressivement et dans le non-labour pour certaines cultures. Le plus difficile dans cette démarche étant, au départ, de passer outre le regard sceptique ou critique de certains autres agriculteurs.
Pas de quoi démotiver Charles, qui décide d'adhérer à Terres Vivantes, où son épouse Elisabeth Van Rompu est devenue agronome. Au sein du réseau, il entre en contact avec des agriculteurs qui suivent la même voie, y trouve une aide précieuse et des visites inspirantes.
Récemment, Charles a trouvé un accord avec un agriculteur de sa région pour mutualiser leur matériel. Cette coopération qui rentre parfaitement dans les dimensions de l'agroécologie lui permet d’accéder à des équipements plus performants et de bénéficier d’un soutien mutuel en cas d’imprévu, garantissant ainsi une meilleure gestion du travail au quotidien.
Aujourd’hui, Charles est non seulement à la tête de sa propre ferme en grandes cultures, mais il travaille aussi en entreprise sur plusieurs autres fermes en bio et en conventionnel. Ce qui lui a permis, avec son collègue, de diffuser à plus large échelle les pratiques agroécologiques qu'il a d'abord développées chez lui. Au total, ce sont 420 hectares qui bénéficient de cette approche !
Sur la ferme, avec l'apport des bons conseils d'Elisabeth, Charles développe une rotation constituée de froment, escourgeon, pois de conserverie, colza, maïs grain, pomme de terre et lin. Près d'un cinquième de la superficie de la ferme est placée en MAEC (Mesures Agroenvironnementales Et Climatiques), ce qui laisse une grande place à la biodiversité !

L'idée de Charles est de faire évoluer ses pratiques progressivement afin de minimiser les risques et de ne pas mettre en péril sa rentabilité avec des évolutions trop nombreuses au même moment.
Une rotation très diversifiée dans laquelle les couverts végétaux viennent s'intercaler dès que possible a déjà été mise en place. La réflexion et les essais se poursuivent autour des associations de plantes et notamment du colza associé.
Si Charles a déjà réduit le travail du sol et optimisé sa couverture, il pense maintenant à aller un pas plus loin : il envisage de passer au semis direct. Mais il faudra pour cela disposer du matériel adapté.
Une autre voie d'amélioration se dessine autour de l'utilisation des produits chimiques, avec une diminution des fongicides et des insecticides.
Enfin, la biodiversité n'est pas oublié car Charles et Elisabeth envisagent de planter des haies, en plus de la large superficie déjà consacrée à la biodiversité sous le régime des MAEC.
Fiche D’identité
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