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Présentation de l'étude de vulnérabilité et d'adaptation de la Wallonie aux changements climatiques

La Wallonie face aux changements climatiques

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Il y a quelques jours, nous avons assisté à l’évènement de clôture de l’étude de vulnérabilité et d’adaptation de la Wallonie aux changements climatiques. 

Cette étude, menée par un consortium de chercheurs à l’initiative du précédent gouvernement wallon, est inédite. C’est la première fois qu’un diagnostic de cette ampleur est réalisé. Trois scénarios de réchauffement (+2, +3 et +4 degrés) et une quarantaine d’indicateurs ont été pris en compte. Quels sont les risques en matière d’inondations, de sécheresses, d’incendies à grande échelle, de santé, d’économie, etc, en fonction des différents scénarios ? Quel impact sur les forêts, sur la biodiversité, sur l’agriculture selon l’ampleur de la hausse des températures ? Les scientifiques ont produit 700 cartes, disponibles sur un portail dédié hébergé sur le site de l’Agence Wallonne de l’Air et du Climat.

Mais cet événement de clôture n’en était pas réellement un, tant le travail diffusé doit surtout constituer un point de départ. En matière d’agriculture, la vulnérabilité est forte. Il est essentiel de se préparer, de s’adapter et de rendre nos systèmes agricoles plus robustes. Par exemple, dans un monde à +3 degrés (dans ce scénario, la Belgique connaît une hausse des températures de 4 degrés), il faudra adapter les pratiques d’élevage bovin (mieux planifier l’approvisionnement en fourrage car les disparités saisonnières seront plus fortes, prévoir de l’ombrage, des points d’eau plus nombreux et des sorties aux moments les moins chauds de la journée). La mortalité augmentera pour les porcs et les volailles. En ce qui concerne les grandes cultures, même si l’effet CO2 compenserait globalement les pertes de rendement dans un scénario à +3 degrés, certaines cultures seraient bien plus incertaines, et notamment le maïs, le froment et la pomme de terre.

L’adaptation, c’est précisément ce que vise et permet l’agroécologie. Chaque jour, aux côtés de nos agriculteurs et agricultrices membres, ainsi que de nos partenaires, nous mettons en place des solutions et des pratiques à impact positif, qui atténuent les effets des changements climatiques. Qui rendent les fermes plus rentables, plus autonomes, plus résilientes, plus robustes, plus respectueuses de la nature et de l’humain. Nous sommes persuadés que les fermes qui anticipent dès maintenant seront les mieux préparées face aux chocs futurs. Alors que le coût de l’inaction risque d’être très élevé pour ceux qui s’y prendront trop tard.



La vision systémique de l’agroécologie va dans le sens des recommandations présentées par les chercheurs dans le cadre de cette étude. Elle peut réduire les risques liés à l'agriculture mais aussi à l’érosion des sols, à la pollution des cours d’eau au nitrate, à la biodiversité en restaurant le réseau écologique, etc. Alors, ne tardons pas !



Pour en savoir plus : 



🔗 La présentation de l’étude wallonne

🔗 Le portail permettant d’accéder aux 700 cartes

🔗 L’édito et l’article de Michel De Muelenaere dans Le Soir.

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