Fermes Phares

La Bergerie des Arches et l'Agneau de votre terroir

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Antoine Mabille, éleveur de brebis et de vaches parthenaises, membre de Terres Vivantes

Description

Les moutons, c'est une véritable passion pour Antoine Mabille depuis son plus jeune âge. Alors, en 2009, à sa sortie de l'école d'agronomie de Ciney (spécialisation élevage et gestion de troupeau), poussé par la crise du lait, il décide qu'il en fera aussi son métier. 

Mais il ne va pas tout de suite se lancer. En tous cas pas à titre principal car Antoine possède un troupeau de 300 brebis à titre complémentaire. Le temps de murir son projet et de trouver la bonne opportunité, il accumule de l'expérience dans différents domaines agricoles : il travaille comme saisonnier dans une société qui récolte des pois de conserverie, puis au service de remplacement agricole, ce qui lui permet de découvrir de nombreuses fermes différentes. De 2013 à 2019, il est responsable du dépôt de la SCAM à Farciennes. 

La suite de l'histoire va s'écrire hors de sa région d'origine de Pont-à-Celles. C'est en Condroz qu'Antoine et son épouse Elise ont la possibilité de reprendre une ferme à Somme-Leuze. Mettant fin à l'élevage bovin présent sur place, du moins dans un premier temps, le couple développe son activité autour des moutons charollais, Ile-de-France et vendéens. Désireux de pouvoir compter sur un outil performant pour les agnelages et pour permettre l'augmentation du cheptel dans de bonnes conditions, les deux jeunes agriculteurs construisent une nouvelle bergerie à Ohey en 2020, près de la ferme des parents d'Elise. Cette infrastructure est conçue par Elise elle-même, qui est architecte à titre complémentaire, après la visite de plusieurs fermes françaises ! Le troupeau de 300 brebis s'étoffe rapidement à 1500 têtes en se fournissant auprès de plusieurs éleveurs français. Et sur le plan personnel, Antoine et Elise deviennent parents de Victor et puis d'Achille.

En avril 2022, ils créent la société de commercialisation 'L'agneau de votre terroir', associant dans l'aventure 38 autres éleveurs, ce qui permet de fournir 6500 agneaux par an (et sur toute la durée de l'année). Car l'objectif a toujours été de garder la maîtrise des prix et donc d'écouler la viande en direct. Celle-ci est vendue sans intermédiaire à 47 boucheries différentes, à des restaurants gastronomiques, à des nombreux snacks, friteries, bars à burger jusqu'à Bruxelles (sous la forme de burgers et mini-brochettes) ainsi qu'en colis aux particuliers ! La découpe elle-même est assurée par Antoine et son papa, boucher de métier.

En quelques années, l'activité de commercialisation est devenue la plus importante de Belgique.

Mais la crise de la FCO va lui donner un coup sur la tête. Les pertes sont importantes pour Antoine et Elise, qui décident alors de diversifier les activités pour assurer leur avenir. En 2025, un nouveau chapitre s'ouvre. Une centaine de vaches de race parthenaises sont acquises en complément des moutons. Avec 50 vêlages de printemps et le même nombre à l'automne, l'objectif est de commercialiser la viande en colis. 

La décision est également prise de scinder la ferme en deux entités distinctes dont l'une est labellisée bio et opère sur 90 hectares.

Les objectifs du projet
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Pictogramme représentant la terre et un thermomètre
ADAPTONS NOUS AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
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Pictogramme représentant l'évolution de la pousse d'une plante
AMÉLIORONS LA RENTABILITÉ DE NOTRE FERME
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Pictogramme représentant un soleil et une culture en escalier
AUGMENTONS L’AUTONOMIE FOURRAGÈRE
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Pictogramme représentant un pulvérisateur
RÉDUISONS L’USAGE DES PESTICIDES ET DES ENGRAIS DE SYNTHÈSE
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Pictogramme représentant la terre et de jeunes pousses
RÉDUISONS LE TRAVAIL DU SOL
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Pictogramme représentant un cloporte
RÉGÉNÉRONS LA VIE DU SOL
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Les moutons de la Bergerie des Arches
Les solutions

Antoine et Elise ont déjà mis en place de nombreuses pratiques agroécologiques. 

Sur les 215 hectares disponibles, la rotation a été développée pour assurer l'entièreté de l'autonomie fourragère. A côté des 137 hectares de prairies permanentes, on trouve des prairies temporaires, de la luzerne, du colza, du méteil à grains à moissonner, de l'épeautre, de l'escourgeon et du maïs (ensilage et épis broyés). Antoine accorde beaucoup d'importance aux méteils et à la luzerne, qui sont la meilleure façon d'obtenir des protéines pour les animaux. Produire la nourriture au maximum sur la ferme permet d'assurer des prix plus stables toute l'année aux bouchers qui font l'acquisition des agneaux.

Les moutons pâturent dès que possible des couverts d'autres agriculteurs. Des accords gagnant-gagnant : les céréaliers voient leurs couverts détruits et recyclés de façon écologique, pendant que les moutons sont nourris. Mais l'autonomie alimentaire n'est pas atteinte à 100% car elle est difficile à mettre en place pour l'engraissement. C'est un des axes de travail. 

En ce qui concerne l'alimentation des animaux, Antoine et Elise sont aussi impliqués dans un beau projet public-privé soutenu par la commune de Gesves et le GAL Pays des Tiges et Chavées : leur foin est séché grâce à la récupération de chaleur issue du bio-méthaniseur de Biospace, qui n'utilise que des déchets agricoles, verts et alimentaires. 

Cette volonté de favoriser l'économie locale et circulaire se reflète très fortement dans tout le volet commercial de l'activité du couple. La laine est valorisée dans l'isolation thermique et dans le textile, et, comme évoqué plus haut, toute la viande bovine et ovine est vendue en direct à des bouchers, des établissements horeca et des particuliers. Une véritable filière a été développée. C'est une dimension extrêmement importante de l'agroécologie, afin de favoriser la résilience des fermes et l'autonomie alimentaire de notre région ! Mais Antoine et Elise envisagent d'aller encore plus loin en élargissant la commercialisation et en installant un atelier de découpe directement à côté de la bergerie à Ohey. Ce nouvel outil leur permettra d'économiser temps, argent et énergie en évitant les incessants va-et-vient vers Marloie. 

Gagner du temps, c'est aussi l'ambition d'Antoine concernant les cultures. Déjà adepte d'un travail minimal du sol et du semis simplifié, il aimerait se lancer à l'avenir dans le semis direct. La réduction de l'utilisation de pesticides et engrais de synthèse est également l'un de ses objectifs, avec l'appui de nos agronomes.

Mais à l'heure actuelle, la Bergerie des Arches est déjà très avancée dans sa transition, elle fait d'ailleurs partie des Fermes Phares Agroécologiques de Terres Vivantes !

 

Fiche D’identité

Commune
Gesves et Somme-Leuze
Province
Namur
Surface Agricole Utile (SAU)
215 hectares dont 90 en bio
Type de ferme
Polyculture-élevage
Type de productions
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Pictogramme représentant une entrecôte
Viande bovine
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Pictogramme représentant une entrecôte
Viande ovine
Magasin
Sur place
Heures d’ouverture du magasin

Il est possible d'acheter de la viande bovine et ovine en colis sur réservation à des moments précis.

Rendez-vous sur la page Facebook de la ferme pour toutes les informations.