La Ferme Vanhove

Description
Chez les Vanhove, père et fils partagent la passion de l’agriculture. Et même, depuis quelques années, celle de l’agroécologie. Une science agricole et ses solutions que Raymond, le papa, et Julien, le fils, ont découvertes en parallèle, chacun de leur côté. En regardant de nombreuses vidéos pour Raymond, et en se plongeant dans les informations disponibles sur les réseaux sociaux pour Julien.
C’est surtout pour Raymond que le choc fut le plus dur à encaisser. Car, même s’il travaillait déjà en TCS (Techniques Culturales Simplifiées) léger depuis une trentaine d’année, surtout dans l’optique de réduire les coûts, c’est à une nouvelle façon de faire de l’agriculture qu’il a été confronté. Une agriculture soucieuse du sol et de son incroyable biodiversité, notamment celle des champignons mycorhiziens, découverts en écoutant Claude et Lydia Bourguignon ou encore Konrad Schreiber. Et dans laquelle le travail de ce sol est le plus réduit possible.
Progressivement, Raymond et Julien vont rassembler des informations, s’informer et se former, acquérir du matériel, tout en mettant en place certaines pratiques. Avec un objectif en tête : dessiner un système économe en temps et en intrants qui permette, à terme, à Julien de continuer à s’occuper de la ferme en polyculture-élevage tout en conservant son emploi temps plein hors du secteur agricole, quand Raymond (73 ans et toujours actif !) passera la main.
C’est aussi dans cette optique qu’ils deviennent adhérents de Terres Vivantes, conscients que l’accompagnement, les formations et le réseau d’échange fournis par l’association peut leur permettre d’atteindre leurs aspirations.

Pour Raymond et Julien, l’amélioration des sols et de leur biodiversité revêt une importance capitale. Leur lancement dans le non-labour les a vite convaincus. Avec une expérience en particulier : celle de ce champ qu’il avait fallu labourer et dont il était impossible de sortir avec le pulvérisateur, mais dont la texture a complètement changé (même en conditions très humides) après y avoir implanté un engrais vert avant maïs grain et puis semé en direct une culture de blé. Ajoutez-y la présence de nombreux vers de terre dans le sol…tous les signaux étaient au vert ! Ce fut le déclic pour Raymond et Julien, certains qu’ils suivaient alors la bonne voie.
Père et fils ont donc poursuivi leur démarche, investissant dans certaines machines facilitant leur transition vers d’autres techniques, comme celle du semis direct. Un pas de plus dans la réduction du travail du sol. A cela, Raymond et Julien ajoutent des avancées sur les cultures associées comme celle du colza, avec un effet directement visible sur les ravageurs. Pour ne pas nuire aux auxiliaires et à la microfaune du sol, l’usage des pesticides est de plus en plus réduit. A la ferme Vanhove, on n’utilise pas de raccourcisseurs de paille, pas d’insecticides et le moins possible de fongicides.
Ils ont aussi repensé leur rotation pour s’adapter au mieux à leur système. Aujourd’hui, ils cultivent donc du colza associé, du blé, de l’avoine, du maïs, des pois, du chanvre, de la moutarde, de la caméline, de l’escourgeon et de la féverole. Auxquels s’ajoutent la production de viande soutenue par les prairies. La culture du colza, peu rentable, a été adoptée car elle demande peu d’investissements et qu’elle permet de libérer du temps pour les autres spéculations économiquement plus importantes. En 2025, du chanvre a été semé pour la première fois : Raymond et Julien y voit un potentiel économique intéressant assorti de charges faibles.
Si une partie de la production part dans l’industrie, certaines cultures sont valorisées en circuit plus court dans différentes coopératives comme Cultivaé et Alliance Blé, ou directement dans une micro-brasserie locale.
Pour assurer un avenir serein à la ferme, Raymond et Julien ont entamé une réflexion autour de l’élevage. S’il n’est pas question de l’arrêter et de perdre le précieux équilibre qu’il apporte à un système agricole, l’envie est d’optimiser cet atelier pour y consacrer moins de temps et d’énergie. Avec Terres Vivantes, un travail est d’ailleurs mené pour améliorer les rations et revoir leur composition.
Fiche D’identité
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