La Ferme Demarteau

Description
Issu d'une famille agricole installée à Insegotte (Hamoir) depuis plusieurs centaines d'années, ce n'est pourtant que sur le tard que Victor Demarteau a décidé de reprendre la ferme. Son parcours de vie l'a tout d'abord mené vers des études d'armurerie et le compagnonnage. C'est en sillonnant les routes de Normandie et d'Angleterre qu'il s'est découvert un intérêt et puis une passion pour les arbres fruitiers hautes-tiges. Et c'est en habitant durant quelques années à Londres qu'il a pris conscience de tous les attraits de sa campagne natale.
De retour en Belgique, Victor suit les cours A et B et puis reprend la ferme en 2019, à l'âge de 35 ans, avec le soutien d'Hélène, sa compagne. Il ne consacre qu'une partie de son temps au projet agricole, à côté de son métier de prof. Mais l'objectif est bien clair : l'activité mêlera les vergers et leur valorisation avec de l'élevage (ovin et bovin). Pour lui, ces deux aspects sont indissociables, car extrêmement complémentaires.
Ces dernières années, Victor a donc planté énormément d'arbres : plus de 1150 fruitiers hautes et demi-tiges ! Ceux-ci porteront de façon optimale d'ici quelques années. D'ici là, il se fixe comme ambition de développer ses moyens de transformation et ses filières de commercialisation.

Associer productions végétale (ici fruitière) et animale, voilà de bonnes bases pour construire un projet agroécologique équilibré ! Qui plus est lorsque l'activité est conduite en bio et sous le label 'Verger Vivant'.
A la Ferme Demarteau, les vaches en croisement Angus et les moutons de race shropshire ne sont nourris qu'à l'herbe, en autonomie alimentaire, et ils pâturent les prés-vergers. Tout en s'alimentant, ils entretiennent les parcelles et les fertilisent. A terme, le troupeau pourrait passer entièrement en race Angus. Victor aimerait garder ses veaux à l'engraissement pendant trois ans et valoriser leur viande ainsi que celle des moutons en vente directe. Cela permettrait de fixer un prix juste mais surtout de bénéficier du contact immédiat avec les mangeurs !
Les vergers sont principalement composés de pommiers (75% des arbres), de poiriers, de pruniers et de cerisiers. Avec la rusticité et la résistance naturelles aux maladies pour principaux critères de sélection. Ce qui a conduit le choix vers des variétés locales anciennes, déjà présentes avant que la production de type industriel n'ait recours aux produits chimiques : la Reinette Hernaut, la Gueule de mouton, la Reinette Dubois, la Belle Fleur Simple, la Reinette Etoilée ou bien d'autres encore. De nouveaux plants devraient encore rejoindre les 1150 déjà installés. Lorsque les arbres entreront dans leur fructification optimale, l'idée est de vendre les fruits les plus beaux pour la table et de transformer l'autre partie.
Se passer totalement de traitements, même ceux autorisés par le label bio, est une évidence pour Victor, qui préfère travailler avec la nature pour réduire la pression des ravageurs. Des haies ont été plantées et la moitié des terres sont placées en Prairies à Haute Valeur Biologique (MC4). De nombreux aménagements pour les insectes et les oiseaux ont été installés. On dénombre ainsi sept nichoirs adaptés à différentes espèces d'oiseaux par hectare.
Les projets ne manquent pas pour Victor, qui s'est tourné vers Terres Vivantes pour mettre en place un système viable et bien dessiné.