La Ferme Petit

Description
Après un BTS agricole, Thomas Petit a tout d'abord travaillé durant cinq ans et demi au contrôle laitier, épaulant principalement des éleveurs dans la gestion de l'alimentation du bétail.
Il s'est ensuite lancé lui-même dans l'élevage laitier et allaitant, s'installant hors-cadre familial au sein d'un GAEC en 2008. Une association qui a tourné court en raison de la crise du lait et qui fut dissoute en 2011. Thomas s'est donc retrouvé seul aux commandes, avec un système qui ne lui correspondait pas vraiment et avec sur les épaules une pression financière importante.
Pendant plusieurs années, il a énormément développé son atelier lait basé sur des vaches de race holstein, en faisant toujours très attention aux aspects économiques. C'est sur cette production laitière que reposait l'équilibre budgétaire de la ferme, les vaches allaitantes de race charolaise constituant surtout une bouffée d'oxygène pour Thomas dans les moments plus difficiles.
Mais en 2021, Thomas a pris une grande décision : celle d'arrêter la traite et la production laitière, devenus trop contraignants, notamment au niveau physique. Un changement de cap imaginé, étudié, réfléchi, et conçu dans les moindres détails durant quatre ans pour s'assurer de sa viabilité, en coopération étroite avec Terres Vivantes. Auprès de l'association, Thomas a trouvé des conseils et un soutien sans jugement, lui permettant de réorienter l'activité de sa ferme vers l'élevage allaitant et les cultures.
Surtout, Thomas s'est découvert une véritable passion pour l'élevage et l'entraînement de chiens de troupeau. Un domaine qui va aussi lui apporter des rentrées financières grâce aux cours et aux formations qu'il a commencé à donner. Cette nouvelle activité a donné lieu à l'introduction de nouveaux animaux à la ferme : des moutons. Ils n'étaient que quelques uns au départ, destinés à tester les capacités des chiens en formation, mais ils seront bientôt plus nombreux. A l'horizon 2026, Thomas a en effet décidé d'agrandir son troupeau à une soixantaine de têtes, sans doute de race vendéenne.
C'est donc une nouvelle aventure qui débute pour cet agriculteur !

Il se définit lui-même comme un 'bio-montagnard qui n'est pas arrivé au bon endroit'. Alors, avec une ferme située en plein coeur du Parc naturel régional de l'Avesnois et de ses paysages de bocage, Thomas Petit a toujours naturellement compté sur le pâturage pour l'alimentation de ses vaches ! Et cela ne va pas changer malgré l'arrêt de la production laitière : les vaches allaitantes sont nourries à l'herbe, en misant sur un maximum d'autonomie fourragère. Pour les moutons, le plan est établi : l'essentiel de leur ration proviendra des couverts d'intercultures ! La couverture des sols est d'ailleurs l'un des objectifs importants sur la ferme.
Le réseau de prairies de Thomas est parfaitement ceinturé de haies diversifiées et anciennes. Une aubaine pour la biodiversité.
Depuis qu'il a rejoint le réseau Terres Vivantes, Thomas s'y est beaucoup investi. Marqué par son propre parcours fait de doutes, d'interrogations et puis de solutions trouvées grâce à l'appui des agronomes de l'équipe et d'autres agriculteurs membres, il accorde une énorme importance aux valeurs sociales de l'agroécologie, comme le partage de connaissances et d'expérience, ainsi que le soutien à ses pairs. Pour lui, il est essentiel que chacun puisse trouver du sens et du bien-être dans son travail.
A l'avenir, Thomas espère pouvoir vendre une partie de sa production, principalement la viande, en circuit court, chez des bouchers de sa région. Une façon de reprendre la main sur ses prix de vente.